Nouvelle levée de fonds pour Enyo Pharma. L’entreprise biopharmaceutique au stade clinique, qui développe des candidats médicaments innovants en imitant la stratégie des virus à moduler les fonctions cellulaires de l’hôte, a son siège social à Lyon mais possède aussi une filiale en Australie, à Melbourne.
Une levée de fonds record pour lutter contre les méfaits de la malbouffe
Pionnière d’une nouvelle approche innovante, la société Enyo Pharma, qui a vu le jour en 2014, propose une plateforme unique de drug discovery. Cette dernière est basée sur le biomimétisme et s’inspire ainsi de de la stratégie suivie par les virus durant leur évolution afin de détourner les fonctions cellulaires humaines pour leurs propres bénéfices. L’entreprise se charge de développer des petites molécules thérapeutiques innovantes, principalement des « first-in-class », dans plusieurs domaines thérapeutiques dont les besoins médicaux ne sont pas couverts.
En annonçant aujourd’hui une levée de fonds conséquente de 40 millions d’euros, en provenance d’investisseurs américains et européens, la start up confirme son fort potentiel thérapeutique, elle qui avait déjà rassemblé 22 millions d’euros en 2016. Dans ce nouveau tour de table, les principaux investisseurs historiques de l’entreprise (dont Sofinnova Partners, Morningside Venture Investments, Innobio géré par Bpi France et Inserm Transfert Initiative) ont été rejoints par OrbiMed, Andera Partners ; Bpifrance annonce par ailleurs l’arrivée de Large Venture, un fonds de capital croissance. Avec ce nouvel apport de fonds, Enyo Pharma va se voir favoriser la réalisation de deux études cliniques de phase II pour EYP001 : l’une pour l’hépatite B chronique avec 200 patients en Europe et en Asie-Pacifique, et l’autre pour la NASH avec 160 patients en Europe et en Amérique du Nord. Un deuxième composé devrait également entrer en clinique en 2019. En parallèle, son effectif composé actuellement de 25 employés sera étoffé avec le recrutement de 5 à 10 profils supplémentaires d’ici l’année prochaine.
Nouvel entrant au Conseil d’administration, Dr Iain Dukes, Venture partner à OrbiMed, commente : « Nous sommes fiers de mener ce tour de financement en faveur d’ENYO Pharma et sommes impatients de développer EYP001 dans des études de Phase II chez des patients atteints de HBV ou de NASH. ». Pour Annette Clancy, Présidente du Conseil d’administration, ce tremplin marque une nouvelle étape : « Ces importantes ressources financières ainsi que les nouveaux investisseurs vont fortement renforcer l’expertise du Conseil pour guider l’entreprise dans ses projets de développement ambitieux au cours des 12-18 prochains mois ». Un sentiment partagé par Jacky Vonderscher, Directeur général de la start up lyonnaise, qui conclut : « Nous sommes ravis d’avoir réussi cette levée de fonds provenant d’investisseurs aussi prestigieux, pour accompagner notre croissance et démontrer tout le potentiel de notre entreprise. »
Negrier Maxime @LaMinutePositive