Afin de promouvoir le secteur numérique français, Fleur Pellerin, alors ministre déléguée aux PME, à l’Innovation et au Numérique, a lancé le 27 novembre 2013 l’Initiative French Tech. L’objectif est clair : construire un grand mouvement de mobilisation collective pour la croissance et le rayonnement des start-up numériques hexagonales. L’idée : faire que « les prochains Google naissent et se développent ici, en France et en Europe ! ». Sous le nom collectif La French Tech, tous les acteurs de l’écosystème français se retrouvent. Aux côtés d’entrepreneurs, de start-up, d’ingénieurs, de designers ou encore de bloggers, les métropoles veulent se faire une place. Un seul moyen pour ces collectivités : obtenir le label « Métropole French Tech ».
Nombreuses sont celles qui candidatent. Petit tour d’horizon de ces métropoles numériques.
Parmi les premières candidates : la métropole Aix Marseille. Avec 40 000 salariés du secteur privé qui travaillent dans 7 000 entreprises numériques, ce territoire représente à lui seul plus de la moitié des emplois du numérique de la région Provence Alpes de Côte d’Azur. Tous les espoirs semblent donc permis pour la métropole à l’accent chantant.
A l’autre bout de la France, Lille se porte également candidate. Au-delà d’EuraTechnologies (parc d’activités et incubateurs TIC) et de l’Inria (organisme public de recherches dédié aux sciences et technologies du numérique), l’agglomération lilloise compte 3 600 entreprises dans le secteur.
Plus à l’Ouest, Bordeaux et ses quelques 800 entreprises à prédominance numérique et Toulouse, qui se revendique première région de France après Paris pour les Technologies de l’Information et de la Communication, croient également en leur candidature. Grenoble (près de 40 000 emplois dans le numérique dont 15 000 dans l’informatique), Lyon (3 000 entreprises et 22 000 salariés dans le secteur) ou encore Montpellier tentent également leur chances. Parmi les dernières métropoles candidates, Strasbourg Mulhouse met le pôle de compétences Rhenatic (dédié aux TIC en Alsace – 122 adhérents) en avant pour accroître ses chances.
Pour être labellisées, les métropoles doivent répondre à plusieurs critères :
– détenir un écosystème entrepreneurial numérique parmi les plus remarquables de l’Hexagone
– mettre en place une stratégie ambitieuse de développement de cet écosystème
– compter des acteurs territoriaux mobilisés et fédérés autour de cette stratégie
– disposer de programmes opérationnels aux service de la croissance et de la visibilité des start-up et entreprises locales
– développer des espaces identifiés et des infrastructures favorables à l’essor de ces entreprises.
Les métropoles sélectionnées pour recevoir le label « Métropole French Tech » seront connues d’ici cet automne. La révolution numérique est en marche dans l’Hexagone.