Biosantech pourrait livrer le premier vaccin contre le Sida

Découvert à la fin des années 60 aux Etats-Unis, le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), plus connu sous le nom de Sida, a causé la mort de plus de 25 millions de personnes depuis 1981. Considérée comme une pandémie mondiale depuis 2002, cette maladie ne trouve pas de vaccin. Depuis des décennies des chercheurs planchent sans relâche sur la découverte d’un traitement thérapeutique efficace. Une société semble bien avancée pour mettre au point le premier vaccin contre le Sida : Biosantech.

Fondée en avril 2011 par Roger et Corinne Treger, Biosantech est basée à Valbonne, au sein de la technopole Sophia Antipolis. Une équipe de treize chercheurs internationaux tente de mettre au point le premier vaccin thérapeutique contre le Sida. A destination des patients séropositifs, cette solution cible une protéine responsable de l’effondrement immunitaire. Elle la neutralise, restaure les systèmes immunitaires de patients et détruit les cellules infectées par le VIH. Son objectif : la guérison des sujets atteints.
Depuis septembre 2013 et jusqu’au mois de décembre 2014, ce traitement est testé sur 48 patients. Après des résultats attendus pour le début de l’année prochaine, le vaccin sera testé sur 80 personnes. Si les résultats sont concluants, le test s’effectuera sur plusieurs milliers de séropositifs.
Autorisée à entrer en phase II sur III, Biosantech est actuellement l’entreprise la plus avancée dans le développement d’un traitement curatif contre le sida. La commercialisation du premier vaccin pourrait avoir lieu en 2017.
Pour mener à bien ses recherches, Biosantech a reçu une aide de 230 000 euros de la Banque Publique d’Investissement. L’entreprise a également levé 250 000 euros via la plateforme de financement participatif Happy Capital. Pour accélérer son développement, elle recherche de nouveaux investisseurs et un partenaire industriel. Biosantech se méfie tout de même des grands laboratoires pharmaceutiques.

S’il y a des entreprises dont on peut être fiers, Biosantech fait assurément partie de celles-là. La société a d’autant plus de mérite qu’aucun dirigeant ne perçoit de salaire pour son travail. Et comme Corinne Treger souhaite que ce vaccin profite à tous, elle a déjà réfléchi  aux modalités de commercialisation. Son souhait : qu’à terme le prix du traitement soit fixé en fonction du PIB du pays où il est commercialisé.