Docteur en biologie, David Vandroux est persuadé que pour soigner une pathologie ou un traumatisme il est nécessaire de remettre la nature au cœur des tissus. Pour mener à bien ses recherches, il crée sa propre société en 2008. Baptisée NVH Medicinal, pour Nature Value Harmony, la biotech bourguignonne affiche de belles perspectives de développement.
D’abord soutenue par le réseau Oséo, qui la récompense dans le cadre du concours Emergence, puis incubée par Prémice (Centre Européen d’Entreprises et d’Innovation de Bourgogne), la jeune entreprise est aujourd’hui implantée au sein du bâtiment de recherches du centre hospitalier universitaire de Dijon. Forte d’une équipe de 11 docteurs, ingénieurs et thésards, NVH Medicinal planche sur la manière dont les tissus du cœur réagissent après un stress ou un traumatisme (comme un infarctus par exemple). Afin de les réparer au mieux, elle travaille ensuite au développement de biomédicaments à partir de cellules génétiquement modifiées. Pour mener au mieux ses recherches, NVH Medicinal a déjà investi 1,5 million d’euros dans l’acquisition d’équipements. Une somme que cette entreprise qui réalise entre 40 000 et 70 000 euros de chiffre d’affaires n’aurait pu mobiliser sans le soutien de ses partenaires bancaires et institutionnels.
En plus du développement de ces biomédicaments, NVH Medicinal planche également sur un autre projet : la mise au point d’une gamme de produits cosmétiques de luxe. L’entreprise bourguignonne a réussi a développé « une protéine analogue au collagène », comme le précise David Vandroux. Cette technologie, qu’elle est la seule au monde à posséder, est protégée par une vingtaine de brevets. Déclinée sous forme de crèmes et sérum, cette molécule pourra être utilisée à des fins cosmétiques. Afin d’accélérer le développement de ses produits, NVH Medicinal prévoit de faire appel au financement participatif. Dans les prochains jours, elle lancera une campagne sur la plateforme de crowdfunding Happy Capital. Son objectif : lever entre 350 et 500 000 euros. Avec cette somme, elle pourrait commercialiser ses premières crèmes dès 2016. NVH Medicinal voit cependant au-delà de la cosmétique. Elle souhaite développer sa molécule à des fins médicinales. La protéine pourrait en effet entrer en compte dans le développement de produits de « régénération tissulaires ». Un marché estimé à plus d’1 milliard de dollars d’ici 2020. S.R minutepositive©