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Solexia a faim d’international

Solexia a faim d’international

« J’ai dix ans… »

Créé en 2005 pour abriter les deux participations détenues à titre personnel par Hervé Kratiroff, Solexia n’a pas eu peur de grandir. Le petit groupe lyonnais coiffe aujourd’hui 9 sociétés, 255 collaborateurs pour 50 M€ de chiffre d’affaires. Et vient d’accueillir un deuxième financier pour booster ses projets.
Après avoir créé sa société dans l’immobilier, Hervé Kratiroff a racheté les suivantes, toujours sur les mêmes critères : chaque cible doit être rentable, active sur un marché de niche, insensible à la saisonnalité, avec une clientèle diluée, située à proximité de Lyon et employer une cinquantaine de salariés. Au fil des ans, il a investi dans les fleurs artificielles, le fret maritime… mais, surtout, dans des sociétés de l’agroalimentaire. Avec deux salaisons –Val d’Allier, Maison Chillet – et autant de spécialistes du poulet – Volailles Vey, Max Natura– il a même constitué un « pôle Agro » soutenu par un financier[1] depuis 2012. Dans la même veine, il vient de créer son pôle Arts de la Table avec le soutien d’un nouvel investisseur[2] , sur la base du coutelier Jodas-Pradel Excellence, acquis en Haute-Loire en 2010.

L’objectif, cette fois encore, est d’accélérer la croissance du pôle en procédant à des opérations de croissance externe. « Et l’acquisition que nous prévoyons de réaliser est stratégique puisqu’il s’agit de reprendre une coutellerie fabriquant dans l’Hexagone afin d’étendre notre gamme », explique Hervé Kratiroff déjà à l’affût d’une nouvelle aventure.

Avec Eric Versini, co-actionnaire depuis 2007, il a en effet ouvert un bar à vin de Bourgogne en 2014 à Lyon. Devant le succès remporté par leur Burgundy Lougne, un endroit cosy où l’on peut déguster de grands vins à prix raisonnables en se restaurant, les deux comparses ont décidé de se lancer à l’international. Et de transposer leur concept à New York. « Solexia réalise 70 % de son chiffre d’affaires dans l’Hexagone mais, jusque là, nous n’avions pas la culture export, » admet Hervé Kratiroff. L’entrepreneur, cette fois encore, a trouvé les bons relais pour se faire accompagner et s’envole pour la Grande Pomme, à la recherche d’un emplacement…bien décidé à ce que ses saucissons lames, articles de cuisson franchissent eux-aussi, un jour, les frontières. Anne JOLY Minutepositive©

[1] CM CIC Capital Finance

[2] Garibaldi Participations

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